frotte-moi la lampe, je suis un génie. (naxel)

( outfits ) Il avait pourtant fait bon toute la journée, mais en septembre, la nuit surtout, le temps se rafraîchissait dès le soleil couché et ce soir n'avait pas fait exception. Donc tu es sorti, as assisté a une soirée donnée sous le pont Alexandre III dans une boîte de nuit appelée le Showcase où s'étaient rassemblés bons nombres de vedettes de l'industrie pornographique et tu avais bu jusqu'à plus soif, ou plutôt jusqu'au point de te donner le courage d'envoyer un message à la "pizza slice" qui remplaçait le prénom de Vincent dans ton téléphone, oui Vincent et non pas Nathan, une décennie qu'il te baladait, mais pour l'heure, toi, petit Axel tu n'en savais rien. Dire que toi tu as toujours été honnête, quand tu sauras... Alors tu es allé marcher un peu, titubant, échanges de textos flous avec l'intéressé tu fais fi de l'information essentielle le concernant qui est : il a une femme, est marié. échange de messages texte qui débute sous le pont Alexandre III et prend donc fin sur le pont des arts, à 20 minutes de là. Tu prends appui sur le parapet métallique où sont accrochés de nombreux cadenas avec des initiales gravées dessus, symbole de l'amour d'innombrables couples et tu observe la Seine, cigarette au bec, grelottant légèrement dans ta veste en cuir aux manches retroussées pour une raison qui t'échappe encore. Saoul assez pour se rendre compte que la légère brise qui te caresse le visage est fraîche, mais trop pour réaliser que tu commences à crever de froid. Tu reconnais la démarche, sur le pont peu de passants et il attire ton attention presque immédiatement, en détournant le visage dans sa direction il se dessine sur tes lippes un sourire. "J'ai un peu bu," lui as-tu soufflé d'une voix traînante, un rire qui ponctue ta phrase alors que tu te détaches du garde fou pour avaler les quelques mètres qui vous séparent. Ton bras qui vient s'enrouler autour de son cou. "J'avais envie de te voir," concentre toute ton énergie pour articuler des mots français. "Porn party, tu aurais du venir !" tu as ajouté en fourrant ta cigarette entre tes lèvres avant de plonger ta main dans la poche de ta veste et en sortir une poignée de condoms, bon nombre s'échappe même de la-dite poche dans ton mouvement.

( outfits ) Noir complet.
Une vibration fit ouvrir les yeux de Nathan qui se posèrent immédiatement sur son téléphone. Ecran éclairé par un message qu’il s’empressa d’attraper d’un bâillement ensommeillé. 2h30. Axel. Il lui avait envoyé un message de mec bourré, lui demandant de venir là où il était. Regard en coin vers l’autre côté du lit, sa femme était endormie. Il repoussa les draps lentement sans un bruit avant de poser les pieds par terre. Il se releva enfila un pantalon et un t-shirt avant de rejoindre la porte d’entrée, qu’il ferma doucement.
Il traversa une bonne partie de Paris en Uber et descendit proche du pont pour rejoindre Axel. Il était là, au loin et malgré lui son coeur se mit à battre plus fort. Il fourra les mains dans les poches et étira un petit sourire. J’ai cru comprendre. Il frissonna en sentant son contact et pinça légèrement les lèvres. Lui aussi il avait eu envie de le voir et pour toute réponse il hocha simplement la tête. Nate observa les traits de son amant de dix ans. Il avait toujours eu l’image de ce genre de soirée comme étant une orgie maléfique, à base de sang de cochon et de bébé mort né. T’aurais voulu que je vienne ? Il écarquilla les yeux en voyant tous les préservatifs et ricana malgré lui en voyant la tête d’Axel aussi défaite que possible. Il y en a pour plusieurs soirées là. Il se pencha pour ramasser les capotes tombées au sol avant de passer son bras dans son dos.Trop pour un seul homme même. Il étira un sourire en coin avant de ricaner doucement. Allez viens je te ramène chez toi. Il continua de marcher en direction de l’appartement de son amant. Tu vas avoir une sacré gueule de bois demain.

T’aurais voulu que je vienne ? tu arques un sourcil, parce que la réponse à cette question est évidente, ça fait une décennie que tu as envie de lui faire partager ton monde en sachant parfaitement que c'est impossible. Allez viens je te ramène chez toi. "Je crois que je n'ai plus," tu cherches tes mots, pourtant c'est rapide, mais l'automatisme de la langue tu la combat férocement, lutte contre l'envie de lui répondre dans ton anglais d'américain parfait alors que ton français lui en prend un sérieux coup au point de laisser naître des accents dont tu pensais être enfin débarrassé. "Plus bu comme ça depuis a long moment." tu acquiesces lentement en retenant un rot, ta cigarette qui t'échappes des doigts. Tu vas avoir une sacré gueule de bois demain. de nouveau tu hoches le menton en prenant sa suite, épaule collée à la sienne pour garder l'équilibre, l'envie brûlante de poser tes lèvres contre les siennes, l'estomac qui part en vrac et l'esprit qui vrille littéralement. vous n'avez pas encore quitté le pont que tu dépose au coin de ses lèvres un baiser. Si tu as envie de lui ? Tu en meurs littéralement oui, sentiment décuplé par l'ingestion importante d'alcool au cours de la nuit. "On marche jusque chez moi, non ?" sincèrement tu ne te sens pas de rentrer e voiture, là tu as besoin d'air pur et frais. "Est-ce que je t'ai dérangé, peut-être ?" la sous question étant plutôt : qu'est-ce que tu étais en train de faire. "Puis quand on va pouvoir sortir, tu vois." hoquet qui te tord les lèvres, te brûle la gorge et fait remonter ton estomac dans ta gorge. "Quand on va sortir ensemble ?" là ta course prend fin, parce que tu réalise que tu as perdu ta cigarette, enfin tu te demandes surtout si tu t'en étais allumé une. Fais un tour sur toi même, quitte un bref instant "Vincent" pour mieux le retrouver. "Damn it, j'ai le ventre qui me fais mal." tu ajoutes finalement en déposant le plat de ta main contre ton estomac.

L’accent était tiré au couteau, plus aucun effort pour les prononciations mais étrangement Nathan trouvait ça bougrement sexy. Il hocha la tête. Ca il voulait bien le croire. Axel semblait complètement ivre et nul doute que demain il aurait probablement oublié la moitié de tous les événements. Nathan continua d’avancer, épaule collée à la sienne. La tête tournée vers lui, ses lèvres se déposant proche des siennes. Il tourna la tête de gauche à droite. Personne. Une pause avant que le barbu n’agrippe la veste d’Axel pour lui rendre le baiser d’un geste tendre puis de reprendre la marche. Il accompagna la marche du brun passant son bras dans son dos. Après quelques minutes de marche, une question. Il marqua une pause et secoua la tête. Je dormais. Il continua de regarder face à lui, tenant Axel contre lui pour éviter qu’il ne tombe ou ne marche trop en zigzag. Mais Nathan s’arrêta, observant les traits sincère d’Axel. Il l’avait toujours été contrairement à lui. Le Père ne lui avait jamais dit son vrai prénom, le laissant croire qu’il s’appelait Vincent parce que c’était plus simple de laisser un mensonge de plus de dix ans traîner au lieu de tout lui dire dès le début. Peur de se faire prendre par sa femme, par dieu, par la Famille. Sortir ensemble ? En couple ? Ou en soirée ? Il le suivit du regard alors qu’Axel cherchait visiblement sa cigarette. C'était étrange comme question, il venait seulement de lâcher une bombe. Il tendit de nouveau le bras et le passa dans son dos. Tu veux manger un truc sur le chemin ? Ils traversèrent la route et tournèrent à un carrefour. Tu t’es bien amusé ?

En couple ? Ou en soirée ? voilà bien une idée sur laquelle tu as tenté de faire une croix, à laquelle tu t'étais fais : vous ne vous mettrez jamais ensemble. Non, tu te devais de jouir de ce que cela t'apportait en sachant pertinemment qu'un beau jour toute cette aventure prendrait fin, pourtant l'entendre prononcer ces mots, ça raisonne drôlement dans ta tête de trentenaire alcoolisé. Un moment que tu n'avais plu bu comme ça, des années que tu ne t'étais pas retrouvé dans cet état là. Tu t'en vas, tel un aimant, retrouver le corps de Vincent qui te sert plus de béquille qu'autre chose et une grimace déforme tes traits quand il vient à parler d'ingurgiter quelque chose, pour éponger sans doute, mais tu sais intérieurement, toi, que pour l'instant rien de bon ne se passera si tu essaye d'avaler quelque chose. Tu t’es bien amusé ? Sans te rendre compte tu éludes la première question, prends un peu de recul pour l'observer, lui et les traits de son visage que seules les lumières de devantures des magasins fermés et des lampadaires éclaire et tu prends conscience de quelque chose. A sa place, tu aurais été en colère, rien qu'un peu et peut-être inquiet, mais pas lui, parce qu'il te connait alors sans doute se dit-il que c'est monnaie courante pour toi de rentrer ivre mort et claqué au sol à ne plus savoir comment tu s regagné ton lit. "ou-ouaais..." as-tu soufflé d'un ton mal assuré en clignant des paupières, parce que tu ne sais plus si c'est pour tromper l'ennui ou parce que tu t'amusais bien que tu as autant bu. "Je sais pas si c'type de soirée te plairait," lui as-tu avoué en te mordant les lèvres, douleur stomacale qui lancine toujours discrètement, mais surement. "Sure qu'moi, t'aurais du mal à m'tenir," tu ris faiblement rien qu'à imaginer ce que ce serait que de subir la soirée alors que tu n'as qu'une envie : lui. Vous remontez une rue, vous rapprochez de chez toi rapidement et c'est une des raisons qui t'as poussé à te rendre à ce party : le peu de distance entre le Showcase et ton appartement. "Attends." que tu éructe avant de te mettre à tousser, "Don't feel so good.", l'acide qui gagne ta gorge semble monter aussi vite que les larmes qui se mettent à embuer ton regard, tu penches légèrement la tête en arrière en prenant maladroitement appui sur le premier mur que tu trouves. Ça tourne la rue, la tête, les pensées, l'estomac, ça ne va pas, puis en même temps tu n'avais qu'à manger quelque chose de consistant avant de t'enfiler l'équivalent d'une bouteille de Gin à toi tout seul. Le ventre se tord, ta gorge te brule et tu te sens pitoyable et ridicule présentement, la honte viendra après, ce moment semble suspendre le temps, c'est long douloureux et dégueulasse jusqu'à ce que survienne le soulagement. Tu te racles la gorge Axel, te permet de cracher sur le sol avant de donner une impulsion avec ton bras pour te redresser, larme aux yeux, parce que la bile t'as abîmé et irrité la gorge. Chancelant tu reprends ton chemin, un pas après l'autre sans accorder de regard à "Vincent", légèrement honteux. Revers de main vient essuyer tes joues et ton nez, survient alors le silence. "Ca va mieux," tu as affirmé en prenant une profonde inspiration, les yeux pétés et rougis par l'excès de la soirée, les joues rosies et l'estomac encore en vrac.

Nathan faisait tout ce qu’il pouvait pour qu’Axel ne dévie pas de sa trajectoire mais il y avait toujours un mot où leurs hanches se cognaient ou alors simplement emporté par le poids d’un Belkin penchant sur le côté. Il secoua la tête. Non ce genre de soirée il ne connaissait pas et avait même plutôt de l’appréhension à cette idée. C’était l’antre du mal et des démons. Il secoua la tête. Pourquoi ? Tu aurais dansé sur la table ? Il étira un sourire en coin en tournant son regard vers lui. Ca n’m’aurait pas déplu. Il s’arrêta alors après quelques pas, le regard légèrement inquiet. Ca va ? Alors quand Axel versa son litre de gin sur le trottoir, Nate frotta le dos de l'intéressé le temps que ça se calme. Puis ils reprirent la route silencieusement avant de simplement hocher la tête pour toute réponse. Il le guida jusque dans le hall de son immeuble où ils entrèrent sans difficulté, Nate connaissait le code. Il aida Axel a monter les escaliers non sans mal, le rattrapant par le bras quand il rata une marche.
Une fois dans l’appartement, Nathan retira sa veste et alla immédiatement cherché un verre d’eau et mouilla un morceau de tissu pour revenir vers Axel. Blanc comme un linge, visiblement en train de décuver. Bois ça et mets ça sur ton front. Ce soir pas de sexe non. Il n’était pas venu pour ça. Simplement inquiet de savoir son amant d’une décennie seul, bourré dans la rue. Il voulait prendre soin de lui alors le barbu lui désigna la porte menant à la chambre. Tu devrais te déshabiller et t’allonger. Demain ça ira mieux.

Tu pensais pas rentrer si vite, l'allé t'as semblé être plus long, tu t'étais même fait la remarque que tes chaussures te faisaient souffrir le martyr parce que c'était là une paire que tu t'étais offerte sans jamais les porter. Voilà chose faite et si au début de la soirée ce fut un véritable calvaire, ton taux d'alcoolémie avait finit par rendre la douleur supportable pour ne pas dire que ça l'avait fait disparaître presque complètement. Tu t'es, néanmoins, explosé le gros orteil en ratant une marche, ne réalisant pas que sans l'aide de Nate, tu aurais certainement perdu une dent en rentrant chez toi. Porte est passée, veste est abandonnée négligemment sur le dossier du canapé, tu as même l'impression que Nathan connait les lieux mieux que tu ne t'en doutais. Le derrière posé sur la table du salon, la tête qui tourne encore un peu, tu vois ton amant revenir avec en main un verre d'eau et un torchon humide. "Non, mais," tentes tu de protester, mais n'insiste pas d'avantage et ingurgite l'intégralité du contenant, une main posée sur le linge humide. Nouveau raclement de gorge, langue qui glisse sur tes lèvres et une fois le verre posé près de toi tu tends le bras dans sa direction pour l'attirer à toi, te sépare du torchon pour coller ton front à son sternum. Tu devrais te déshabiller et t’allonger. Demain ça ira mieux. tu acquiesce d'un simple "hm" sonore, main libre qui vient se poser au creux des reins de Vincent, te fait la réflexion que prendre un aspirine avec de l'eau et du jus de citron serait sans doute plus sage, ainsi qu'un brossage de dents. "Elle a de la chance..." lui as-tu confié à mi voix, phalanges qui se referment sur son tee shirt blanc, on l'entends dans ta voix, la contrainte, la plainte même, que la situation ne te plaît pas mais que tu as décidé de la subir en serrant les dents. "Je ne t'mérite pas" que tu ajoutes en te détachant de lui, te redressant, glisse jusqu'à ce que tes pieds touchent de nouveau le sol et te sépare de ton tee-shirt aussi maladroitement qu'un type qui se serait enfilé un litre de gin si ce n'est plus. Vient alors le tour de ton pantalon, dont tu détache la braguette exclusivement faite de boutons, tout en te dirigeant vers la salle de bain où tu fais couler de l'eau. Bouffée de chaleur, tu ignores si c'est dû à la soudaine obscurité, toujours est-il que de nouveau ton estomac se vide, tes yeux peinent à rester ouverts, pleurent sous l'effort et quand tu croise finalement ton reflet dans le miroir, tu es dans un état pitoyable. Teint pâle, œil humide, cernes bistres sous les yeux. Un coup d'eau sur le visage, bain de bouche et t'enfonce ta brosse à dent électrique couverte de dentifrice dans ta bouche. Tu restes planté là un long moment, observant le reflet du miroir et c'est entièrement nu que tu sors de la salle de bain. "Si je vais me coucher, tu vas disparaître." lui fais-tu remarquer en prenant appuie sur le chambranle de la porte de ta chambre, à poil, légèrement grelottant. "Je ne dors pas si tu ne reste pas là." que tu annonce aussi fermement que tu le peux encore.

Une fois à l’intérieur, Nathan avait fait comme chez lui. Il connaissait bien les lieux même s’il n’était pas resté bien longtemps à chacune de ses apparitions. Il avait simplement noté tous les espaces dans sa tête et connaissait maintenant les lieux comme s’il avait toujours vécu ici. Une fois de retour dans le salon il laissa Axel boire et récupéra le verre avant qu’il n’agrippe le bas de son t-shirt. Hein ? Il parlait de sa femme, Nathan l’avait bien compris mais il préféra se taire. Il n’avait pas envie de parler d’elle, ni de l’excuse qu’il allait devoir lui sortir pour avoir découché cette nuit encore. Il glissa ses doigts dans les cheveux du brun avant qu’il ne se lève et ne se dirige vers la salle de bain. Axel, dis pas ça. Il avait plutôt la sensation, lui, de ne pas le mériter. Il entrouvrit de nouveau les lèvres mais se heurta au bruit des vomissements d’Axel alors il préféra se taire. Il attendit dans le canapé, sortant ses clopes et s’en grilla une en écoutant le moindre sons pour être sûr qu’il ne s’évanouisse pas dans la salle de bain. C’est le regard dans le vide qu’il fut surpris par Axel, nu. Le barbu tourna la tête vers lui, la clope à peine touché, consumé entre ses doigts. Quoi ? Il fronça légèrement les sourcils. Tu sais bien que je peux pas rester. Il écrasa le mégot dans le cendrier avant de se lever. Nathan se dirigea lentement vers Axel, observant son visage de cadavre ambulant. Il déposa un baiser sur ses lèvres. Je reste jusqu’à ce que tu t’endormes si tu veux. Il lui attrapa les hanches et l’obligea à reculer doucement vers le lit. Nathan retira ses chaussures et s’allongea sur le matelas avant de tendre les bras vers lui. Allez viens.

Je reste jusqu’à ce que tu t’endormes si tu veux. Tu ne sais pas ce qui se passe dans ta tête actuellement, pourquoi est-ce que tu as craqué au point de lui envoyer un message pour qu'il te rejoigne alors que tu e l'avais jamais fait, non tu n'as jamais osé lui envoyer de messages en pleine nuit de crainte de lui apporter des problèmes. Puis tu sens la contrariété te gagner quand il refuse de rester, il ne l'a jamais fait, pourquoi est-ce que ça changerait maintenant ? La différence entre les hommes et les femmes, c'est que quand dans un couple rien ne va plus, elles ont le courage de se tirer de là pour avancer, les gars eux, aiment trop leurs petites habitudes. Putain Axel, mais à quoi tu penses là, atterris un peu. Allez viens. tu l'observes, tu as l'air fin, tout nu, grelottant, livide face à un Vincent qui se veut rassurant. Donne moi ta main que je te mange le bras. Tu réfléchis un moment avant de t'allonger à ses côtés, l'estomac qui hurle, réclame qu'on le remplisse et grand dieu, tu as la dalle. "Reste dormir," tu lui demandes en te glissant sous les couvertures, dents qui claquent alors qu'un long frisson te parcours l'échine, tu ne veux pas qu'il s'en aille, ce soir tu le veux pour toi seul, l'alcool délie les langues. "Je suis encore un peu," d'un revers de la main tu chasses l'air en fasse de toi avant de te tourner vers lui et de déposer contre son torse ta joue. Tu te love contre lui, respire son parfum et t'en imprègne en savourant l'instant. "Je me suis habitué à toi, mais je crois que je ne m'y ferais jamais" voix lointaine, presque absente alors que le bout de tes doigts dessines de petits cercles sur le coton de son tee-shirt blanc. "Le plus chiant c'est que je dis rien, parce que je devais protester plus tôt, mais plus le temps passe et plus je réalise que..." là tu te racles la gorge en clignant des paupières, bout de l'index qui ne cesse de dessiner des formes abstraites contre son pectoral droit. "Maintenant c'est trop tard, tu comprends ?" toi tu comprends, tu sais ce que tu dis, ce que tu essayes de lui faire comprendre à mi mots sale autiste aux carences affectives multiples et dévorantes ? Rebrousser chemin, ne plus le voir, cesser vos entrevues nocturnes, tu aurais dû cesser tout cela des années plus tôt, t'affirmer surtout et lui dire que c'était pas ce que tu voulais, mais que cherchais-tu à l'époque, ce semblant de relation il t'arrangeait bien : pas de comptes à rendre, aucune responsabilités, libre comme l'air loin d'un engagement qui risquerait de tout foutre en l'air. Here you are now. Tu veux plus sans pouvoir le demander, sans oser même le formuler parce que Vincent il ne comprendrait pas, parce que jusque là tu n'as rien dis. Foutu alcool de merde qui t'aides à vider ton sac et ton cœur au passage. "J'ai envie de toi," tu ajoutes en redressant le nez, ouvrant la bouche et tu plantes tes crocs dans son chandail sans y exercer de pression, tu te redresse, un peu, maladroitement, comme tu le peux. "Ok, well, my body isn't ready." dis-tu d'une voix encombrée qui te pousse à te racler la gorge, tu reprends ta position initiale.

Ce n’était pas l’envie qui manquait de rester auprès de lui et de le veiller jusqu’au lendemain mais avoir une femme c’était de sacré responsabilité et si depuis dix ans il jouait au petit mari fidèle c’était loin d’êtr ele cas. Il n’avait pas envie qu’elle l'apprenne encore plus si c’était pour le savoir dans les bras d’un homme. Le jugement de Dieu était terrible mais celui de sa femme serait pire encore. Il accueillit le corps d’Axel en l’entourant de ses bras. Il avait froid alors Nathan le serra contre lui posant sa joue sur le haut de son crâne. Je ne peux pas, souffla-t-il. Il observa le vide, écoutant ce que pouvait dire Axel qui n’avait pas vraiment de sens selon lui. Je suis pas sûr de comprendre tout ce que tu dis, Axel. Douces caresses dans son dos, tentant vainement de comprendre les élucubrations d’un homme ivre mort qui venait tout juste de vomir ses tripes. Il le suivit du regard alors qu’il se redressait ayant envie de plus qu’un câlin gentilé. Nathan étira un sourire alors qu’Axel revenait à sa place. Le barbu ricana dans un souffle avant de le pousser doucement sur le côté pour profiter de ce moment en retirant son t-shirt qu’il laissa tomber au sol. Il déboutonna son pantalon et lui réserva le même sort que son haut avant de se tourner vers le jeune homme et de se glisser entre ses jambes. Il déposa un baiser dans son cou et dessina lentement de sa langue un petit chemin jusqu’à sa clavicule. Ses doigts, eux lui griffèrent la cuisse qu’il fit remonter contre ses hanches. Pas de sexe ce soir ? Mon œil. Il suffisait qu’Axel le réclame pour que Nathan se déshabille. J’aime être avec toi, souffla-t-il dans son oreille. Il y avait bien des choses qu’il voulait dire mais aucun son ne sortait jamais. Il déposa un baiser sur ses sa mâchoire avant de relever la tête pour l’observer. Même dans un sale état Axel était magnifique. Il lui caressa les cheveux, coude planté dans le matelas au dessus de son épaule. Bordel qu’il était beau. Rien que pour ses yeux, Nathan pouvait quitter le paradis pour vivre en Enfer.

Frisson qui parcours ton corps tout entier, l'alcool ou la nausée n'y est pour rien dans cette histoire non, l'unique responsable, c'est Vincent qui t'arrache un soupir d'aise alors qu'il se cale entre tes cuisses et s'amuse, laisse traîner sa langue sur ton épiderme brûlant. Réaction qui ne se fait pas attendre chez toi, tu trésaille et sens ton bas ventre s'animer, autant qu'il le peut après ta nuit d'excès en fait. J’aime être avec toi, tu te mords les lèvres s'il savait à quel point ce qu'il ressent est réciproque, tu pourrais ne pas t'en passer, parfois tu te demande si c'est la rareté des moments que vous passez ensemble qui rend tes sentiments plus forts. Attends, quoi ? Nouveau soupir d'aise alors que ses lèvres se déposent sur ta mâchoire, ton regard de jade qui se perd dans l'azur du sien. Ridicule de dire que l'on se noie dans une paire d'yeux et pourtant, c'est ce qui t'arrive la majeure partie des fois où tu as le malheur de le regarder, tu détournerais bien le visage, quitte à lever le nez sur le plafond, mais tu n'en fais rien. Tu te contentes, Axel, de glisser tes doigts dans ses cheveux bruns en souriant plus franchement, c'est assez rare pour le souligner. Déglutissement sonore, phalanges qui glisse de son cuir chevelu jusque sa nuque et s'égare sur sa peau que tu caresse doucement. "Je l'envie," tu confies à mi-voix en esquissant un sourire triste, main libre qui vient caresser son dos, index qui effleure sa colonne vertébrale. "Souvent," y'a bien un léger rire que tu laisse échapper en un souffle, triste, plat et morne. "J'ai rien dis, parce que j'ai pas le droit de me plaindre, je savais," là ton regard fuit le sien, confession sur l'oreiller sur fond de gin mal digéré, cuisses que tu refermes sur ses hanches, tu le prends au piège. "Je savais dans quoi je m'engageais." Puis parce que tu as conscience, Axel, que mieux vaut l'avoir un petit peu à toi, que pas du tout, sale raisonnement, pas raisonnable d'ailleurs, mais tu n'as jamais réussit à passer à autre chose, tout se ramène toujours à lui, t'oblige à comparer les autres à l'inaccessible, à ton graal.

S’il y avait bien quelque chose qui plaisait à Nathan c’était d’être contre Axel. Le besoin de sentir sa peau, de l’embrasser et en dix ans il ne s’en était jamais lassé. Ses lèvres parcourant son cou était une véritable bouffée d’air frais. Sans lui il avait l’impression d’étouffer, de perdre l’équilibre. Axel était son cadre, sa nécessité. Nathan posa ses yeux dans les siens. Il y avait toujours un moment où le barbu contemplait son amant d’une décennie. Un véritable chef d’oeuvre de Dieu sculpté dans le marbre. Un long frisson lui parcouru le corps alors que les doigts du brun se glissèrent dans ses cheveux avant de descendre sur sa nuque. Son regard se fit différent alors qu’Axel mentionnait la femme de Nathan. Tu devrais pas l’envier. Il inspira profondément comme s’il était las de cette situation, coincé entre son devoir et ses besoins. Nathan releva les yeux pour observer ses traits, enfermé entre les cuisses d’Axel. Il caressa sa joue de son pouce. Il ne pouvait pas divorcer, c’était même inconcevable. Pourtant la torture d’être si loin du brun était un supplice. Pire que l’enfer même.
Si seulement je t’avais rencontré un an avant. Il déposa un baiser sur sa clavicule avant de frotter son nez dans son cou. De son autre main il caressa la fesse droite d’Axel. L’envie grimpant progressivement, il s’installa à genoux, remontant par la même le bassin d’Axel exactement au bon endroit contre son bassin. Puis il soupira. Fatigué de cette demi-vie, de ses deux visages dont seul Axel pouvait voir le côté plus tendre, plus doux quand les autres se heurtaient à la froideur et au mur de glace.

Si seulement je t’avais rencontré un an avant. Tu détournes le regard, conscient qu'avec des "mais" et des "si" vous pourriez refaire le monde, votre monde. Mais la réflexion te laisse amer, sens ton cœur se serrer alors qu'il s'empare de ton bassin, excitation qui s'atténuait s'accentue alors, regard de jade qui le fuyait est ramené à lui soudainement e tut te demande s'il a la moindre idée de ce qu'il peut bien représenter pour toi, s'il a la moindre idée de sa valeur, mais tu sais parfaitement que non. Tu préfère Axel, t'attacher au fait qu'il est marié, que ça pour lui n'est qu'une passade ou bien, une aventure qui le sort de son quotidien morose le temps de quelques heures avant qu'il ne s'en aille retrouver bobonne. Rien de plus. Il pourrait bien te demander se sauter du pont des arts que tu le ferais sans poser de questions, sale abrutis que tu es. Ta lèvre inférieure disparaît derrière une rangée de dents blanches alors que tu pousses un soupir d'aise, force sur tes abdominaux pour saisir ses lèvres, main qui glisse dans sa nuque et s'y agrippe. "Je t'aimerais à moi, rien qu'à moi." tu murmures contre ses lèvres, fantaisie que tu sais impossible. Bien plus qu'un fantasme, un mythe, comme le père noël et les licornes. Voilà, mais c'était bien ça : "Vincent, t'es une licorne, la mienne." celle dont tu parles à tes proches quand tu es ivre et que tu laisses échapper quelques informations sur l'élu(e) de ton cœur. Créature imaginaire dont on entend parler, mais dont on ne voit jamais la couleur. Vincent la licorne.

Il fit remonter les cuisses d’Axel pour se caler contre lui. Bassin contre ses fesses il étira un petit sourire quand les lèvres de son amant se collèrent aux siennes. Tendresse à cœur ouvert ou presque quand les deux lèvres s’entrouvrirent pour qu’ils puissent y glisser leurs langues. Nathan ne comprit pas vraiment ce qu’il voulait dire, un Axel bourré c’était difficilement compréhensible. De quoi ? Il ricana doucement en secouant la tête. L’être surnaturel n’ayant pas été créé par Dieu n’était pas accepté au Paradis mais il l’accorda à Axel et préféra se taire sur la nature même d’un cheval avec une corne sur le front. Le simple fait qu’il lui dise qu’il était à lui fit entrouvrit les lèvres de Nathan et il redressa le buste pour mieux le voir. Ca lui faisait chaud au cœur et un peu partout dans le corps. Axel ne savait probablement pas à quel point il était important pour lui, à quel point il ne pourrait pas vivre sans lui dans sa vie. T’es à moi aussi, Axel. Et il fondit sur ses lèvres avec envie et fièvre. Il enroula sa langue à la sienne, bougeant son bassin contre le sien. Tu m’as manqué. Il se frotta contre lui, déjà haletant et excité. Il lécha son cou jusqu’à sa mâchoire. J’aime pas être éloigné de toi trop longtemps. Il déposa un baiser sur sa joue avant de glisser une main entre eux pour lui caresser le torse.

T’es à moi aussi, Axel. il t'arrache un léger gémissement, sourire satisfait, sentiment d'être enveloppé dans un tas de couverture douces et chaudes, l'envie de ne jamais plus bouger de là, rester comme ça indéfiniment. Puis tu t'en veux, parce que si tu t'étais douté que ta soirée se terminerait ainsi sans doute n’aurais-tu pas consommé tant d'alcool au point de ne pouvoir laisser ton corps exprimer ce que tu ressens, ce que t'éprouves quand ses mains se posent sur ta peau brûlante. Puis il reprend tes lèvres en se frottant contre toi et t'es incapable de rester silencieux face à ça, tu gémis faiblement en sentant la chaleur t'envahir et la moiteur des ses lèvres, t'en perds la tête, le nord et rien n'existe plus. Paris, le monde, l'univers et le soleil, non tu n'en as plus rien à foutre. J’aime pas être éloigné de toi trop longtemps. paupières qui s'ouvrent pour fixer un point imaginaire sur le plafond, tu tends le cou, contracte faiblement ses abdominaux avant de ne rentrer le ventre, phalanges qui viennent agripper la nuque de ton amant quand tu lui souffle : "Ne pars plus alors," comme une évidence, la voix enrouée, entre deux longs soupirs d'aise. Ton regard de jade qui se perd, observe ce qu'il s'apprête à te faire subir. "Vincent, reste avec moi." tu lui demande en te raclant la gorge, tu cherches à capter son attention, voir sa réaction. "Je le pense, même si j'ai bu, je veux plus que tu t'en ailles..." parce que tu le supportes de moins en moins bien, que t'es las de te sentir vivre que dans les rares moments qu'il t'accorde.