aimer à bout portant et s'en prendre plein la gueule - math

01. La famille, c'est sacrée et l'une de tes priorités. Il faut dire qu'avec une mère infirmière et un père ambulancier, t'as fait un peu plus que ta part en tant qu’aînée de la famille. Si vous avez tous du vous passer de la présence constante de vos parents, tu t'es assuré d'être un bon substitut en jouant la chauffeur, cuisinière, nounou et babysitter attitré. Donc oui, tu les couves beaucoup trop les sales gosses et t'as ce besoin sincère d'être bien ancrer dans leur vie. C'est encore toi que Lily appelle à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, pour te raconter ses soucis. Encore toi qui dépose ou récupère Basile chez ses copains ou à ses entraînements. Si l'année dernière tu t'es toute dévouée à ta soeur, l'invitant à vivre avec toi à l'étranger, cette année tu comptes te concentrer sur Basile - même s'il est hors de question qu'il vienne s'installer à la coloc avec toi.

02. Le sport c'est le seul caprice que tu aies jamais eu, ton unique exigence auprès de tes parents. De toute manière, c'est la faute de maman, qui t'a inscrite à des cours de patin artistique, une passion oubliée par elle, mais que vous avez fait revivre avec Lily - jusqu'à ce que tu la lui cèdes entièrement, pas suffisamment gracieuse à cet âge. C'est vers la danse que tu t'es tourné, dans le fol espoir de gagner ce qui te manquait pour continuer en compagnie de ta soeur, mais c'est finalement auprès de Basile, sur un terrain de foot que t'as atterris. Le début d'une longue et superbe histoire d'amour. Parce que si ton petit frère c'est finalement tourné vers le basketball, toi tu n'as jamais su démordre du foot. Tu as joué pendant plus de 10 ans, menant ton équipe plus d'une fois à la victoire, avant de t'arrêter - à regret - pour filer étudier chez les anglais.

03. Tes études à Londres n'étaient pas planifiées, pas avant que ça se concrétise avec Paul et que Fitz vous surprenne ensemble. Est-ce que t'as filé chez les anglais parce que t'avais le coeur en miette, suite à l'incapacité de Paul à assumer votre relation ? Absolument et t'as même pas honte, sinon d'être resté trop longtemps. Tu y as appris pourtant beaucoup, tu t'es refais, joli papillon qui tente de ne plus se cramer les ailes contre l'incendie qu'est Paulinette. T'y as été rejoindre une école sportive pour apprendre à gérer des athlètes et t'en es sortie plus forte, plus pétillante aussi. Et pourtant, t'as passé a un doigt de lâcher et tout recommencer à la maison, à la fin de chaque été, les jambes emmêlées à celle de Paul. C'est finalement Lily qui t'a forcé a achever tes études à l'AMOS Sport Business School - et le fait que ta petite soeur ne soit pas une grande fan de Paul y est assurément pour quelque chose.

04. Paul, c'est un gros morceau de ton passé, l'avenir que t'espère toujours un peu aussi, bien malgré toi. T'as d'abord voulu être sa meilleure amie, du haut de tes cinq ans - mais peine perdu, parce qu'une autre t'avait déjà chourée la place. Heureusement, vous viviez pas très loin l'une de l'autre, alors tu t'es accrochée et ce fut bien, l'espace de quelques années. Le temps de dériver un peu, l'une de l'autre, puis de vous retrouvez avant que Paul ne ce soit offert Fitzwilliam en demi-frère et toi, une place dans ses bras. Mauvais choix, celui que tu ne regrettes toutefois pas, parce qu'au fond fallait passer par là. Fitz pour ta première fois, ton sang sur ses draps, ton coeur émietté à votre premier 'break' mais rien qui ne soit à la hauteur de la douleur de la perdre, elle. Paul qui t'a éjecté de sa vie, parce que tu pouvais pas avoir les deux semble-t-il. Jusqu'à ce que Fitz la veuille ouvertement, elle. Paul pour obsession commune, Paul de qui le départ de monsieur t'a rapproché, contre le ventre de qui tu t'es découvert une toute nouvelle faim. Vous n'êtes jamais redevenue amies, dieu merci, mais l'espace d'une année t'as espérée bien davantage. Belle connerie, tout ça.

05. Tu t'es toujours cru hétéro, un peu par défaut, sans trop chercher. Jusqu'à Paul, évidemment. Jusqu’à son baiser lors d'une soirée, pour te chercher certainement. Jusqu'à ce que tu vérifie, tes mains s'engouffrant sous le t-shirt que tu lui as prêté. Et tu regrettes un peu d'avoir abusé de son état d’ébriété, mais jamais assez - après tout, t'as recommencé, hein ? Ouais et tu t'es assurée qu'elle revienne à toi d'elle-même, sans trop surveiller son haleine. Votre histoire c'est alors fait perséides, des bouts de cailloux fait magique parce qu'ils filent trop vite, qu'ils ne sont visible que par ceux qui regardent, qui cherchent. Salement poétique, surtout quand tu la filmais, là entre tes cuisses. Et tant pis si tout c'est cassé la gueule plus tard et que tu regardes encore vos petits films de bébé pornstar - c'est con tout ça, tellement, tellement con - parce que maintenant tu sais que t'avais tort, Math. T'es foutrement pas hétérosexuelle, aucun risque.

06. T'es encore un peu dépassée par ton choix de carrière, un rire nerveux sur les lèvres quand tu songes à ce que tu as fais et choisis. Toi, agent sportif ? Maman espérait que tu choisisses la biologie, mais papa est tellement fier que tu te dis que tu n'as pas eu tort. Et tant pis si parfois tu te fais l'impression de jouer un rôle quand tu enfiles tes jolies robes et te peinture les lèvres, ce n'est jamais qu'un autre équipement pour gagner. D'ailleurs, il n'est pas dit que tu joues fairplay, pas dans le monde des affaires. Pas quand tu as décroché ton premier contrat durant une 'date', aussi bien dire que ce soir là tu es la seule à avoir conclut - ce n'est toutefois pas faute d'effort de la part du joueur de foot, effort que tu admires et tache de ne pas encourager depuis. Et c'est aussi à cause de ton métier que tu es revenue - pas seulement à cause d'un certain fantôme nommé Paul, non - parce que tu rêves d'aider des athlètes français à se propulser au sommet.

07. Bien que ce soit dorénavant du domaine de la blague chez les Vincent, tu as brièvement été 'presque fiancée' - ce que tes parents aiment te rappeler en gloussant. Parce qu'eux, aussi amoureux qu'ils soient, n'ont jamais sauté le pas. Et pourtant, Irvine était prêt à t'épouser, après seulement six mois de relation - quel cauchemar que tu aimes t'écrier avant de rire. Ce que ta famille ne réalise pas entièrement c'est qu'en réalité, tu aurais aimé te fiancée, que tu convoites toujours cet état de grâce où l'on s'appartient mutuellement et exclusivement. Pas avec Irvine, bien entendu, mais avec une autre - et c'est risible, n'est-ce pas, que ça te file mal au ventre d'y penser ? Probablement.

08. Quatre ans à l'étranger, ce n'est pas rien - quand bien même tu revenais pour les fêtes du nouvel an et trois semaines durant l'été - et Londres à laissé sa marque sur toi. C'est là-bas que tu as pansé ton coeur émietté par Paul et Fitz, que tu as appris à rebondir sur ce qui fait mal mais ne disparais jamais vraiment. Londres qui ta rappelé que tu étais quelqu'un avec ses propres idées et corps, ses désirs aussi. Les anglaises, si jolies, si tentantes - surtout les rouquines, plus précisément encore, celles au sourire un peu cruel contre lesquelles t'as soufflé le prénom d'une autre. C'est là-bas que tu as appris à devenir adulte et pas simplement un parent, la distance physique avec ta famille t'offrant un luxe jusqu'à alors inconnu. Londres qui à refait ta garde-robe, comble de l'ironie pour la Parisienne que tu es, avant de te persuadé d'apprécier la bière et pour ça, les potos peuvent dire merci ! Finalement, c'est aussi là que tu as laissé Lily et ton feu appartement, un bout de celle que tu es devenue - que tu es aujourd'hui - ainsi que l'un de tes clients, l'autre te suivant au pays. Et pourtant, Londres ne te manque pas vraiment.

09. Depuis ton retour, pas mal de choses ont changés. Pour commencer, tu as refusé de retourner vivre avec ta famille - et tant pis si papa et maman ont insisté. Basile en à fait toute une histoire, mais comment pourrait-on te prendre au sérieux si on apprenait que tu dors toujours dans une chambre décoré de tournesol, à deux portes de celles de ton frère adolescent ? Non, hors de question - tout comme que Basile te suive dans la collocation que tu as déniché. Tu as déniché un nouveau petit café où tu adores paresser entre deux appels ou virées shoppings - une autre nouveauté, ça, les virées shoppings. Ta mère n'y a d'ailleurs pas cru la première fois, éclatant de rire avant de te dévisager. Il y a aussi les femmes, celles que tu embrasses que tu aies trop bu ou pas, quand tu sors danser - ou plutôt 'oublier' qu'aime te souffler Lily quand tu lui parles, tard le soir. Tu es toi et à la fois pas, Math. Enfin, il y a Paul, qui ne te regarde plus, que tu ne croises plus que lorsque tu ramène son bébé frère chez elle - Basile s'étant entiché du gamin de deux ans son cadet semble-t-il. Paul dont le goût te manque, Paul qui ne t'embrasses plus comme elle le faisait à tous les étés quand tu te faufilais jusqu'à elle, quand vous disparaissiez soudainement quelques jours, sans rien dire à personne. Paul qui à tourné la page, refermé le chapitre où vous vous saigniez mutuellement - ton seul regret, ça.

10. Il y a aussi de ses choses que tu as retrouvé à ton retour, comme on retrouve un doudou laissé de côté dans sa chambre. Il y a d'abord le foot, celui que tu t'es contenté de regarder durant quatre ans, ne rejoignant que rarement une partie - bien trop peur de ne pas dénicher une futur star hein Math, vu les gens que tu fréquentais là-bas. Oh, il ne s'agit que d'une équipe locale mixte, mais c'est plus que suffisant pour toi. Puis il y a la boxe, mais surtout, ton vieil entraîneur qui t'avais terriblement manqué. Il y a les potos et les soirées arrosées. Paul, aussi, que tu admires de loin - Paul la vieille habitude qui ne meurs pas mais qui ne vit plus aussi près. La belle et sale idée, celle qui aimerait mieux que tu lui fiches la paix, sauf que tu ne sais pas comment. Que t'as jamais su... sinon la provoquer pour mieux la ramener vers toi. Ça va mal finir, mais ça aussi, c'est un truc qui ne change jamais.

PSEUDO/PRÉNOM -- STEPH / BAT'PHANIE PAYS -- L'HIVER COMMENT T'AS CONNU LE FORUM ? -- Grâce à PAUL, QUI M'A ATTIRÉ HONTEUSEMENT JUSQU'À VOUS. -- inventé NOMBRE DE JOURS OÙ VOUS ÊTES DISPONIBLE POUR RP/7 -- 2 / 3 JOURS /SEMAINE, PARCE QUE J'AI UNE VIE DE MINISTRE UN PETIT TRUC À NOUS DIRE POUR FINIR ? -- Enfin, j'aimerais ajouter hey, t'as d'beaux yeux tu sais ?